Club d'écoute musicale

Pour ceux et celles qui sont dans les parages :

MAI 25
Brunch musical
Public · Organisé par Médiathèque du Chevalet // Noyon et Brunch Musical

Voici donc le verbatim de la présentation de l'album Resonate de Glenn Hughes, ayant eu lieu ce samedi 14 septembre  :

Il me faudrait certainement plus d'une "Puce à l'Oreille" pour retracer la carrière de Glenn Hughes tant celle-ci fut parsemée d'étapes ô combien importantes. Né en 1952 dans la charmante petite ville de Cannock, il apprend très vite la basse et se rend compte qu'il est doté d'un joli brin de voix.
Il décide donc "d'aller faire l'acrobate" dans un groupe nommé Trapeze et ce, en 1969. Succès modeste certes dans un premier temps, mais nos compères réalisent des albums pour le moins sympathiques. Le premier Trapeze oscille entre pop rock, ballades et quelques influences psychédéliques tandis que les deux suivants Medusa (1970) et You Are The Music...We Are Just The Band lorgnent vers un hard rock teinté de funk music. Cela démangeait (un peu comme une piqûre de moustique) notre ami Glenn de se tourner vers ce genre de registre et ce, depuis un moment. Deux albums qui reçoivent un excellent accueil surtout avec un Glenn Hughes qui brille vocalement et un Mel Galley, étincelant à la guitare sur les différentes plages de cet opus. Ainsi aucun grain de sable ne pouvait théoriquement enrayer cette machine si bien lancée.

Eh bien si......En juin 1973, Glenn Hughes est contacté par certains membres de Deep Purple qui est au plus mal. En effet, le chanteur Ian Gillan et le bassiste Roger Glover ont claqué la porte suite à de nombreux conflits avec l'ombrageux Ritchie Blackmore. Jon Lord, le claviériste du groupe, impressionné par ses talents de vocaliste et de bassiste, le recrute derechef. Problème, l'ami Hughes devra partager le chant avec une autre valeur montante : David Coverdale. La collaboration se passe plutôt bien puisque successivement paraissent deux très bons albums Burn (1974) et Stormbringer paru en fin de cette même année. Peu à peu, la complicité entre Hughes et Coverdale s'étoffe mais a pour inconvénient de créer des tensions avec toujours le même larron : Ritchie Blackmore. 1975 : le divorce est consommé à cause de cette nouvelle orientation bien plus axée sur ce mélange de hard rock et de blues. Blackmore quitte le groupe après un concert à Paris qui sera immortalisé bien plus tard sur le double live Live In Paris - La Dernière Séance. Certains en laisseront une partie de leur audition notamment sur le solo de l'homme en noir sur You Fool No One. Après un live intitulé Made In Europe, paru en 1976, Hughes et Coverdale recrutent le talentueux Tommy Bolin à la guitare avec qui ils publieront Come Taste The Band. Une autre complicité, celle-là plus malsaine, va occuper Hughes et Bolin : la drogue. Le dernier mentionné s'en va vers d'autres cieux le 4 décembre 1976. Vraiment dommage quand on sait que ce dernier avait joué entre autres sur le Spectrum de Billy Cobham. Un talent vraient gâché.

C'est à partir de là que notre ami va s'éparpiller un peu dans tous les sens. Encore aujourd'hui. Entre carrière solo brillante ponctuée par des albums d'excellente facture comme Play Me Out (moi, je l'aime pas, chui-là), L.A Blues Authority (1992), Songs In The Key Of Rock ainsi que le percutant live Burning Japan Live et des projets ou collaborations à tout va comme le succulent album Hughes And Thrall (1982), Thrall ayant été le guitariste de Pat Travers, Run For Cover de Gary Moore (1985), Seventh Star (1986) et tout récemment Joe Satriani (2018) pour son album What Happens Next où étonnamment, il ne chante pas, notre ami est sollicité de toutes parts.

Il va, cependant, se stabiliser en participant au projet réunissant Joe Bonamassa à la guitare, Derek Sherinian aux claviers et Jason Bonham  (le fils de...) à la batterie, projet intitulé Black Country Communion qui publiera successivement 5 albums dont un live au demeurant superbes. BCC est une sorte d'exutoire puisque dans l'une de ses chansons intitulée Cold, il fait mention ou plutôt rend hommage aux amis qu'il a perdus à cause des stupéfiants. Il se considère ainsi comme une sorte de survivant. Votre serviteur, en compagnie d'un copain, aura l'opportunité d'en parler avec lui lors d'une interview réalisée à l'occasion de la sortie du deuxième opus en 2011 de Black Country Communion. D'ailleurs, je ne remercierai jamais assez Monsieur Olivier Garnier pour nous avoir obtenu cet entretien.

Néanmoins, sa carrière solo reste reste une priorité et v'là ti pas que le sieur Hughes réapparaît sous la forme d'un album intitulé Resonate en 2016. Je sais bien que ce n'est pas de toute première fraîcheur. Lui non plus en même temps......mdr. Mais bon, cela me titillait de vous le présenter depuis longtemps. Sur ce titre intitulé Heavy, que je vais vous faire entendre, on est en power trio, Chad Smith des Red Hot Chili Peppers est de la partie, on est dans un registre lourd, "pachydermique" même (ca y est, je l'ai casé !!!!!!!) et brut de pomme. Bref, on va droit au but, le tout ponctué d'orgue affûté et de basse vrombissante. Attention aux oreilles !!! Ca va "RESONATE" dans la Bib de Gagny !!!

bravo champion... je vais un peu pinailler pour la partie plus Purple, le groupe n'est pas au plus bas que du contraire ,c'est les querelles internes qui rongent le groupe, d'ou le départ de deux cités

Prochain Club d'écoute : samedi 13 mars à 15h.

Maintenant ça suffit, trop c’est trop ce n'est pas le samedi 13 mais le 14 ok Philounet

Mc Penchou n' a pas fini de fêter la nouvelle année pardi.
La prune a pris cher

RORY GALLAGHER : Check Shirt Wizard - Live In '77



Dans des conditions très particulières samedi dernier s'est réunie une petite trentaine autour de notre conférencier préféré, le bien nommé Régis. Une ambiance bienveillante et conviviale était de mise après plus d'un an d'interruption de ce rendez-vous incontournable de la Bibliothèque-Médiathèque Georges Pérec que bon nombre d'autres centres culturels de ce type nous envient puisque je rappelle que dans le passé, le concept s'y est exporté. Mon fidèle comparse, JJ, membre du LZF était malheureusement absent et c'est donc à lui que cette séance était dédiée.

En ce qui me concerne, j'avais opté pour une "BREVE" ( ) présentation d'un album live de Rory Gallagher sorti récemment des archives familiales, un live qui s'intitule Check Shirt Wizard - Live In '77. En voici le compte-rendu :

"Rory Gallagher". Rien que le nom de cet illustre musicien force le respect à tel point que 25 ans après sa mort, tout guitariste ou tout autre musicien n'a que cette pensée en tête : "Quel grand artiste, il fut !!!!!"

Il ouvre les yeux le 2 mars 1948 à Ballyshannon en Irlande dans le comté de Donegal, une région où l'on aime la musique festive. Vous me direz en Irlande, il y a très peu d'endroits où l'on n'aime pas ce type de musique. Très tôt après de nombreux déménagements, il découvre via les émissions de radio de l'US Navy, le jazz et le blues, bref tout ce qui va le conduire au Panthéon des plus grands guitaristes. Pour ce faire, après la guitare en plastique à 2 ans, celle en bois à 5, on lui fait cadeau d'une guitare électrique à 12 ans. Bon moi, c'était la raquette de tennis, on ne rigole pas dans l'assistance, merci...

1963 : année-phare. Achat de la mythique Stratocaster Sunburst 1961 pour 100 livres. Allez, tenez une petite anecdote à propos de cette guitare. Gallagher doté d'un groupe sanguin rare, avait une sudation très acide qui provoquait une sorte de corrosion sur le bois de sa guitare, raison pour laquelle se trouvait dans cet état-là. En effet, le bois était rongé en toutes parts.

Guitare en main, il s'entraine sérieusement sur les classiques de Buddy Holly, Eddie Cochran, Elvis Presley et bien d'autres puis intègre son premier groupe The Fontana Show Band où où il s'illustre pendant de nombreux concerts lui permettant de se faire un nom et ce, grâce à un rock and roll pour le moins percutant.

Encore au collège à cette époque-là, vous imaginez bien que ça ne plait pas, le rock étant considéré comme la "Musique du Diable".

-Taste
Mais bon voilà, copier ces artistes illustres n'a aucun intérêt pour Rory qui décide de constituer un trio nommé Taste. Trois albums studio sortiront de cette fructueuse collaboration Taste First, Taste, On The Boards ainsi que deux live, Live At Montreux et Live At The Isle Of Wight réédité en 2015 sous le titre What's Going On-Live At The Isle Of Wight, réédition qui a l'avantage de présenter le concert dans son intégralité.

-Carrière solo
Rory veut qu'on le connaisse sous son nom et c'est donc logiquement que fin 70, il s'engage dans une carrière solo oeuvrant dans un blues décapant, le tout chapeauté par la voix rauque de Rory. Accompagné de Gerry McAvoy à la basse et de Wilgar Campbell à la batterie, Gallagher s'acquitte de 3 albums considérés aujourd'hui comme des classiques : Rory Gallagher, Deuce et Live In Europe.
Le trio devient quartet puisque viennent s'ajouter Lou Martin au piano et Rod de Ath à la batterie en remplacement de Wilgar Campbell qui a la phobie de l'avion. Pas trop pratique quand on tourne de façon intensive. Et puis, le pov' gars, il avait une fâcheuse tendance......à planer.....
Nous sommes fin 72 et le groupe enregistre sans tarder Blueprint. Certes pas le disque le plus connu de Rory mais un album qui respire et suinte le blues rock et c'est ce que l'on aime chez Rory. Tattoo, Against The Grain et Calling Card sont dans la même veine. N'oublions pas cependant l'intermède du double live mythique Irish Tour '74 qui, à lui seul, retrace ce que peut être un concert incandescent du Rory.
1977 : c'est la dislocation du quartet après Calling Card pour revenir à un trio et ce, après une tournée qui donnera à la sortie 43 ans plus tard de ce superbe live Check Shirt Wizard.
Rory veut s'orienter vers quelque chose de plus hard et recrute le talentueux et regretté batteur du Sensational Alex Harvey Band, Ted McKenna. En découleront deux albums studio magnifiques, Photo Finish, Top Priority et un live incendiaire, Stage Struck.
Malgré ensuite la publication d'albums de bonne facture que sont Jinx, Defender et Fresh Evidence, la descente aux enfers est pour Rory, amorcée. L'alcool aidant et ce, malgré les interdictions de son frère, Donal, il continuera son cycle infernal jusqu'au 14 juin 1995, date de sa mort.

-Les sorties posthumes
Parmi les sorties posthumes et c'est dire si elles sont nombreuses, on a droit à ce live que l'on n'espérait plus et qui a la bonne idée d'immortaliser et de compiler 3 concerts anglais de la tournée anglaise de 1977 (la dernière donc en quatuor) faisant suite à la sortie de Calling Card. Force est de constater que le Rory via ce titre, Secret Agent, n'avait qu'une idée en tête, c'était de donner le meilleur de lui-même et d'en découdre. Rory sur scène c'était un "gars à la guerre !!!"

Je n'avais pu malheureusement me rendre à la séance précédente sans doute due à un manque de motivation lié aux conditions strictes qu'imposait la pandémie. A l'annonce d'une autre séance programmée pour samedi dernier accueillant en tout et pour tout 6 personnes, j'avais opté cette fois-ci pour une participation plus qu'active en direct 'live' de la Maison Baschet que vous pouvez apercevoir juste au dessus. Une participation qui allait se traduire via une présentation d'un groupe américain que j'écoute très fréquemment actuellement à savoir Pallbearer. En voici donc le compte-rendu :

PALLBEARER : Forgotten Days

Pallbearer est un groupe originaire de Little Rock dans l'Arkansas, groupe qui a sorti ses premières armes en 2010. Evoluant dans un doom mélodique, le doom étant un genre musical influencé par les premiers titres de Black Sabbath. Pallbearer décide de faire le forcing sur les réseaux sociaux pour se faire connaître. Devant tant de popularité, le groupe sort en 2012 son premier album intitulé Sorrow And Extinction qui obtient la distinction du meilleur album de l'année par le magazine Spin. Même récompense deux ans plus tard avec l'album suivant Foundations Of Burden mais cette fois-ci de la part du magazine Pitchfork.
2016 voit la parution d'un EP intitulé Fear And Fury composé de trois titres, un ancien morceau remastérisé et deux reprises : Over And Over de Black Sabbath (extrait de Mob Rules) et Love You To Death de Type O Negative.

C'est donc en 2019 que je fais la découverte de ce groupe avec Heartless, 3ème opus qui était paru 2 ans auparavant. Et là, c'est un coup de maître. Par rapport à l'album précédent, Pallbearer se concentre davantage sur un panaché d'émotions beaucoup plus étendu. Solos épiques empreints d'une tristesse à toute épreuve accompagnant une trame souvent pesante mais progressive. Heartless est de toute évidence un album complexe porté par la voix plaintive de Brett Campbell.

Ce qui, certes, est moins le cas de ce nouvel album intitulé Forgotten Days qui, lui, revient vers une orientation très Candlemass (un groupe suédois formé en 1984 connu pour son album référence Epicus Doomicus Metallicus, tout un programme). Cette tendance a sans doute été favorisée par la situation actuelle permettant à l'auditeur de se recentrer sur lui-même. Celui-ci indéniablement, y trouvera son compte tant la densité émotionnelle des morceaux proposés, morceaux qui en sus de ceux composés par d'illustres prédécesseurs contiennent à la fois des pincées de mellotrons et de synthétiseurs. Comme me le disait tout récemment notre ami Régis à l'écoute de cet album, "il se passe toujours quelque chose !!!"

Pour vous faire une petite idée, je vous propose de porter une oreille attentive sur le deuxième morceau intitulé Riverbed (Le Lit de la Rivière) en espérant que vous plongerez dans cet univers chaotique mais envoûtant.

Même lieu donc que toute dernière séance qui s'était tenue en avril dernier à La Maison Baschet à Gagny pour accueillir celle de la rentrée tant attendue du Club d'écoute musicale. J'avais en ce qui me concerne opté pour le nouvel album de Cheap Trick intitulé In Another World. Voici donc la prose que j'ai rédigée à cet effet.

CHEAP TRICK : In Another World

Cheap Trick est un groupe qui vient de Rockford dans l'Illinois.Créé en 1973, le groupe naît des cendres de Fuse dans lequel officient le guitariste et le bassiste Tom Petersson.

Après l'épisode Fuse qui ne publiera qu'un seul album en 1970, nos deux compères rencontrent en 1973 le batteur Bun E. Carlos. En sa compagnie et celle du chanteur Randy Xeno Hogan, ils décident de former Cheap Trick.Le second nommé ne reste guère longtemps et est rapidement remplacé par Robin Zander avec qui le groupe enregistre une démo en 1975. Le groupe se produit alors dans des entrepôts sordides et des bowlings se taillant ainsi une réputation live si bien qu'en 1976, le label Epic Records les signe sans la moindre hésitation.

Ainsi, leur premier album éponyme et In Color sortent coup sur coup en 1977. Etonnamment car la suite des évènements prendra une autre tournure, les singles I Want You To Want Me et Surrender n'atteignent pas le haut des charts et ce, malgré une atmosphère très teintée Beatles matinée de hard rock.

Pas grave puisque c'est sur scène que nos quatre larrons veulent faire leurs preuves pour toucher un public plus large.

En avril 1978, ils partent au Japon et investissent le légendaire Budokan pour y enregistrer un album live intitulé At Budokan, initialement réservé au marché japonais. L'ambiance sur ce live est limite comparable à une sorte de Beatlemania des années 70 et donc sous la pression du public, Epic étend la publication de ce live au reste du monde. Aux Etats-Unis, il est certifié triple platine et le single I Want You To Want Me atteint la 7ème place. Un tsunami en bonne et due forme.



La carrière du groupe est donc bien lancée et ce sont les grandes salles qui s'ouvrent devant eux. Alignant les albums avec un certain panache (Dream Police en 1979 et All Shook Up en 1980, ce dernier étant produit par le légendaire producteur des Beatles, George Martin), le groupe reste intouchable.

Néanmoins, suite à des démêlés judiciaires avec leur major, Cheap Trick décide alors de créer son propre label, Cheap Trick Unlimited. Leur premier enregistrement sera une reprise de Big Star intitulée In The Street pour la série That 70's Show.

La consécration se matérialise à nouveau sur deux niveaux :
-Sur décision du Sénat via la résolution 255, le 1er avril devient le "Cheap Trick Day" dans tout l'Illinois.

-En 2016, ils sont nominés au Rock And Roll Hall Of Fame, cérémonie durant laquelle ils interprètent I Want You To Want Me, Surrender et Ain't That A Shame.

2021 voit la publication d'In Another World, le 20ème opus du groupe. Renouant avec la bonne vieille recette qui leur a toujours souri, à savoir tabler sur de superbes harmonies vocales, des riffs de guitare acérés, une solide rythmique et un refrain accrocheur, l'album s'avère être une véritable réussite. Pour vous en convaincre, je vous propose l'écoute de Light Up The Fire, un morceau très enlevé où vous retrouverez tous les ingrédients cités plus haut. Ils seront en concert à l'Alhambra à Paris le 9 février 2022, 41 ans après leur premier passage en France. Bonne écoute.

Voici donc le contenu de ma présentation que j'ai effectuée le samedi 21 mai :

Mastodon, un nom qui apparaître effrayant lorsque que l'on prononce leur nom. Un peu comme leur musique, non ? Eh bien, vous avez tout à fait raison puisque ce combo, originaire d'Atlanta en Géorgie, propose un savoureux mélange de métal lourd et de rock progressif, le tout dans une ambiance souvent lugubre. C'est "pas gai" mais à aucun moment, ça ne rame.

Le groupe apparaît pour la première fois sous la coupe de Brann Dailor (chanteur et batteur) et du guitariste Bill Kelliher. Demeurant donc à Atlanta, ils font la connaissance du guitariste-chanteur brent Hinds et du bassiste Troy Sanders. Tout ceci se passe en 1999. Le groupe est donc au complet pour enregistrer dans un premier temps deux albums coup sur coup et dans un second temps, tourner de façon intensive aux USA.

Le 3ème album Blood Mountain (2006) voit la participation de Josh Homme, leader des Queens Of The Stone Age sur l'un des titres de l'album. Un album important puisque progressivement, Mastodon va, peu à peu, affiner son style en oeuvrant dans des compositions beaucoup plus progressives et plus élaborées toujours sur fond de riffs pachydermiques. Un album par conséquent aventureux mais ce n'est rien en comparaison de ce qui va se produire dans les années à venir.

Le groupe vient pour la première fois en Europe assurant la 1ère partie de Tool, combo évoqué dans une précédente Puce à l'Oreille.

Les albums suivants Crack The Skye et The Hunter sont enregistrés dans une profonde tristesse. Pour le premier cité, la soeur du batteur-chanteur se suicide et pour le second, le frère du chanteur-guitariste est victime d'un accident de chasse. Difficile effectivement d'assurer une promotion efficace via une tournée mais Metallica et Opeth insistent pour partir sur la route en leur compagnie.

Les albums suivants Once Round The Sun (2013) et Emperor Of Sand (2017) confortent le groupe dans le fait qu'ils sont devenus véritablement populaires. puisque 34000 exemplaires du premier album cité s'arrachent dès la première semaine. Il en est de même pour Emperor Of Sand.

Néanmoins, l'euphorie est de courte durée puisque leur manager de toujours Nick John (qui s'occupait également de Gojira) décède d'un cancer du pancréas.

Pour son prochain album, le groupe décide alors de lui rendre hommage via un double album intitulé Hushed And Grim (Calme et lugubre) en le représentant sur la pochette. Un album que le groupe définit comme une sorte de kaléidoscope de tout ce que ses membres ont réalisé jusqu'ici comme l'atteste le bassiste Troy Sanders dans le numéro 221 de Rock Hard (novembre 2021), celui-ci avait l'impression d'entendre une véritable "collaboration de groupe" dans le processus de composition. Serait-ce leur magnum opus ? Tout semble le confirmer compte tenu des critiques dithyrambiques à son égard.

A l'écoute cet après-midi, le morceau Gigantium  que le leader Brann Dailor comme un ultime "Au Revoir" à Nick John. Une façon de lui dire que ce que le groupe a accompli avec lui, lui survivra. "Les montagnes que nous avons érigées, resteront auprès de nous." Je vous laisse apprécier ce très beau morceau.

Bon bah voilà, j'ai tout reclassé les séances du Club d'écoute musicale (animées par le dynamique et érudit Régis), séances auxquelles j'ai participé dans un classeur certes pas très rock mais c'était le seul encore viable. Voici d'ailleurs quelques setlists.

Séance planifiée en deux parties, la première ayant eu lieu hier et étant consacrée au thème "La Musique et le Handicap", notre bien-aimé médiathécaire a fait un tour d'horizon de tous les musiciens ayant subi un handicap quel qu'il soit. Dans le premier volet auquel je n'avais pas assisté puisque j'étais parti assez tôt pour le concert de Rose Tatto, avaient été évoqués entre autres Ray Charles, Stevie Wonder, Jeff Healey, Michel Petrucianni et Rick Allen, le batteur de Def Leppard. Pour chaque artiste, était proposé un très court morceau La seconde, quant à elle, poursuivait son voyage à travers des artistes aussi différents les uns que les autres tels que Robert Wyatt (Soft Machine, Matching Mole), Moondog, Glenn Gould et d'autres dont j'ai oublié le nom. Puis vint le sieur Tony Iommi avec un Régis passionné et passionnant, nous narrant l'accident dont le guitariste de Black Sabbath avait été victime. Le titre choisi ne fut ni Paranoid ni Black Sabbath mais le superbe et inquiétant Planet Caravan.