British Steel Saturday Night, Fismes, Salle des Fêtes, 5/10/24
Le British Steel Saturday Night pour sa 11ème édition proposait une belle affiche : Absolva, Grand Slam et Blaze Bayley pour les plus renommés mais aussi des anciennes gloires des 80's comme Airforce qui, en son sein, avait dans un passé lointain, accueilli Doug Sampson (ex-Iron Maiden). Philty, mon compagnon d'armes et moi-même atteignons, après une équipée "pas sauvage" (quoique nous avons voyagé en Puma) sans encombres Fismes et sa superbe salle des fêtes aux alentours des 13h50. Là, sur le parvis de la salle stationnent nos amis de Grand Slam à savoir le massif Mike Dyer et l'élégant Laurence Archer. Chaleureuses accolades sont au programme de ces retrouvailles fort sympathiques.
Un peu plus tard à l'intérieur.
Edhunters, tribute Iron Maiden a entamé son set depuis une vingtaine de minutes. Ce qui frappe d'entrée de jeu, c'est le son. Très fort, trop fort voire assourdissant et cela, bon nombre de festivaliers le feront remarquer, un son qui, par certains moments, frisera les 107 décibels.
Edhunters revisite sans complexe et surtout de fort belle façon des classiques maideniens tels que The Evil That Men Do, Hallowed Be Thy Name ou bien encore The Trooper, ce dernier titre suscitant toujours une participation active de la part du public de Fismes. A noter au passage que certains membres poussent le vice jusqu'à porter des vêtements que revêtaient Adrien Smith (serre-tête) et Steve Harris (pantalon à damier utilisé pour le World Slavery Tour 84-85 par le bassiste Steph Savage). Le talentueux chanteur Nelson Maia lui aussi, est vêtu sur The Trooper de l'uniforme britannique. Doté d'une super voix, il occupe la scène avec maestria exhortant très fréquemment le public fismois à se manifester. Un bien bel hors d'oeuvre.
https://www.ed-hunters.net/biographyEntre chaque groupe, les festivaliers ont la possibilité d'arpenter le Metal Market particulièrement bien achalandé cette année en CD's et en vinyles, ce que je fais avec parcimonie car autant vous l'avouer, je n'ai rien prévu d'acheter alors que mon alter ego, lui s'est juré de dévaliser le Metal Market. "Des paroles, des paroles !!!!!!" Il ne ramènera que deux CD's.
Le groupe suivant a pour nom Troyen. Groupe de la NWOBHM monté en 1980 à Warrington dans le Cheshire, le combo se fait connaître via The Demo puis retombe dans l'anonymat et ce, malgré la publication régulière d'albums. Toujours en activité donc, nos amis viennent se produire à Fismes afin de ressusciter leur répertoire oublié de tous. Répertoire efficace certes dont on dira qu'il est sympa voire convenu sans pour autant marquer les esprits. Je crois que j'ai dit la même chose............
Alors que le Philty et moi quittons la salle principale, voici que tour à tour apparaissent Grand Slam venus prendre la "température", Mike Dyer, Laurence Archer, Benjy Reid et Rocky Newton. Du coup, d'autres se font "tirer le portrait" en compagnie du groupe qui fait preuve d'une grande disponibilité.
Puis c'est au tour de Shoeilager d'investir les planches de la salle des fêtes de Fismes.
"Le groupe se forme dans la région de Reims en 1999 et puise son inspiration parmi les grands classiques du métal (et son nom, les plus observateurs d'entre vous s'en seront rendus compte, parmi ceux de la bière). Concert après concert, SHOEILAGER développe son style qui rappelle le métal des années 80, puissant, efficace, rentre dedans et chanté en français et propose en 2006 un premier album autoproduit qui reste assez confidentiel. 2012 voit la publication de Sombre Pacte, album bénéficiant cette fois, grâce à l'intérêt du label Brennus, d’une distribution nationale plus importante et qui démontre que le Metal traditionnel, carré et efficace, a encore de beaux jours devant lui. Une belle et grande promesse."
Source du texte ci-dessus :
http://www.metal-integral.com/futureStar.do?groupe_ID=2425&groupe=shoeilagerUn peu comme Troyen, Shoeilager ne retiendra pas plus mon attention plus que ça mais bon voilà son hard rock percutant fait mouche pour ceux et celles qui aiment ce groupe dont la prestation comme toutes les autres, sera bercé par un son largement trop assourdissant. "Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux, Phil !!!!!"
L'ami Riton Burger, ci-devant organisateur des deux Thin Lizzy Fests est également présent, cette fois-ci en tant qu'exposant et donc avec le Philty, nous décidons de reconstituer le trio infernal du TLF.
Gypsy's Kiss, premier groupe de Steve Harris, (qui portait, en fait le nom d'Influence) monte quelques instants plus tard sur scène pour y déployer tout le talent qui est le sien. L'ensemble des compos se tient bien à mon avis. Energiques, mélodiques et savamment bien agencées, elles ravissent un public tout acquis à leur cause dont moi.
Legendary hard rock band from London, UK, best known as the first band of Steve Harris, bassist and leader of Iron Maiden.
Band was formed in 1973 as Influence, by guitarist and vocalist David Smith and bassist Steve Harris. In early 1974 changed name to Gypsy's Kiss. After a few shows in London, band broke up in 1975.
Reunited with some original 70's members (without Harris) in 2018 for one and only performance at Burr Fest, but after the very warm reaction received from fans, David Smith decided to carry on with new line-up.
A l'issue de leur concert, Blaze Bailey choisit de faire une apparition remarquée afin de se livrer à quelques dédicaces. Ne formulant aucun mot, concentré sans doute sur sa prestation à venir dans quelques heures, l'homme esquisse ceci dit un léger sourire accompagné d'une énergique poignée de main. En ce qui me concerne, il me signera les deux albums de Maiden, trois live que je possède (As Live As It Gets, The Night That Will Not Die, Live In France) et le percutant live de Wolfsbane (Massive Noise Injection).
Groupe suivant : Airforce. Formé en 1987, le groupe oeuvre dans un heavy metal traditionnel d'excellente facture. Aujourd'hui, nos amis tournent encore et ce, sous la houlette d'un chanteur ô combien talentueux Flavio Lino dont le registre vocal pourrait faire penser à un Rob Halford au début de sa carrière. Impressionnant, le monsieur sur certains phrasés, n'hésitant pas à maintenir une note aigüe pendant plusieurs secondes. Et par ailleurs, il occupe la scène avec une maestria sans pareil. Derrière, ça assure grave avec un groupe qui propose à tout va des morceaux fort bien agencés.
Voici la petite histoire : "AIRFORCE (UK)
(FR) AIRFORCE est un groupe de heavy metal anglais de Londres formé par le batteur Doug Sampson dans les 80s, et qui fut batteur d'IRON MAIDEN de 1978 à 1979 et joua sur le mythique "The Soundhouse Tapes".
Le groupe est revenu en force en 2016 avec l'album "Judgement Day" et surtout avec "Strike Hard" sorti en 2020 et qui a permis au groupe de partir en tournée en ouverture de BRITISH LION de Steve Harris en 2022 et 2023.
Avec leur heavy metal énergique grandement aidé par leur chanteur Flávio Lino à la voix époustouflante, les anglais feront monter la température de la salle de plusieurs degrés !!!" (Facebook Southtroopers Festival)."
Eh bien, ce fut le cas !!!
https://www.metal-archives.com/bands/Airforce/3540439286Le temps qu'Airforce range son matériel, je prends le temps d'aller m'aérer un peu et voir ce que cette petite ville champenoise recèle comme coins pittoresques. Attendez, pas au point d'aller trop loin tout de même. Juste le temps de prendre deux trois clichés et puis hop, voilà, j'y retourne.
La salle des fêtes.
Quand je reviens, Laurence Archer est déjà sur la scène, se dépatouillant avec son retour de scène qui semble lui jouer des tours. Vu que le fest a déjà pris du retard (en même temps quel est le fest qui est à l'heure ?), Grand Slam doit impérativement débuter son show dans les plus brefs délais. Le nouvel album Wheel Of Fortune est évidemment à l'honneur avec le tonitruant Spitfire délivré étonnamment en opener et ce, dans une version un peu plus étirée que sur album malgré un son plus qu'approximatif. Je sens le Laurence agacé qu'il est, ce dernier désignant aux deux mecs de la table de mixage que ça ne lui convient pas. Bon an mal an, le show se poursuit sur un Gone Are The Days où le très volubile Mike Dyer, soutenu par un Rocky Newton particulièrement en verve, invite le public à reprendre le très accrocheur refrain avec conviction qui n'a d'égal que la sienne. 19 et son riff incendiaire finissent de convaincre les plus revêches que ce morceau initialement créé par Lynott n'a pas vieilli d'un iota. Harlem rebaptisé Come Together In Harlem conserve malgré tout ce tempo chaloupé qui déjà faisait indubitablement sa force et son charme. Retour sur ce premier opus avec l'accrocheur Hit The Ground, un titre qui évoque l'urgence de réagir au plus vite face au dérèglement climatique. A noter que l'album soit dit en passant vient d'ailleurs d'être réédité sous le titre Hit The Ground - Revised, les titres ayant été ré-enregistrés en compagnie de Rocky Newton.
Autre détail d'importance : le groupe dispose pour sa prestation d'excellents spotlights et cela, c'est plutôt une bonne chose quand on verra ce qu'il se passera pour la suite du fest.
Le 1er single There Goes My Heart, lui aussi dans une mouvance lizzienne très appuyée, fait toujours son petit effet. Il en est de même pour Military Man, chanson antimilitariste par définition. Et là, on s'imagine nos deux héros ressurgir de l'au-delà pour interpréter cette pépite.
Le retard évoqué plus haut n'a pas d'autres conséquences que de faire l'impasse sur l'instrumental Grand Slam pourtant essentiel dans la setlist du groupe mais bon, il faut se conformer aux règles d'un festival. Nos amis auront ceci dit l'opportunité de s'acquitter du traditionnel Whiskey In The Jar, un titre qui récolte toujours autant les faveurs du public. "Poussés vers la sortie" Dyer & Co, désireux de jouer le magnifique Sisters Of Mercy, seront fichtrement déçus, car ils se verront contraints de renoncer ipso facto à leur intention pourtant louable. Alors oui, ce fut un bon concert dont on aurait voulu que l'issue soit radicalement différente...
Pendant ce temps, il y en aura un autre qui lui aussi sera déçu de ne pas avoir récupéré la setlist de ce concert.
A peine Grand Slam sorti de scène, voici venir sans perdre une minute Absolva. Je les avais vus sur une 1ère partie de Magnum ou de Y&T, je ne sais plus et franchement, je n'en avais pas eu une impression super positive à l'époque. Là, ça débute sur un morceau bien percutant fort bien exécuté et puis après, l'impression d'ennui me guette, m'envahit même comme la précédente fois. Absolva est certes un groupe qui, actuellement, est en passe de gravir les échelons de fort belle façon mais bon voilà, leur musique n'est pas pour moi.
Puis, l'ami Philty me fait signe. Oui ? Quoi ? Quékiya ? "Bah regarde, le Philou !!! y a Blaze qui est là !!!!!!" En effet, il observe avec attention la prestation de ses protégés, les musiciens d'Absolva. Il convient de préciser que ces derniers constituent l'ossature du backing band de l'ancien chanteur d'Iron Maiden et ce, depuis une bonne dizaine d'années. On en profite ainsi pour lui demander si on peut faire une cht'ite photo, ce qu'il accepta avec la gentillesse qu'on lui connaît.
Sous des applaudissements nourris, Absolva achève son concert en haranguant activement le public chaud chaud de Fismes. Il va être encore l'être lorsqu'apparaitra Blaze Bayley accompagné des membres d'Absolva qui n'auront eu que quelques minutes pour faire un break.
Sous des projos qui donnent l'impression d'être dans une chambre d'hôpital, l'ami Blaze sûr de son coup, entame sous des projos son show avec trois titres de Maiden, rien que ça. Lord Of The Flies, Sign Of The Cross et Fortunes Of War produisent l'effet escompté sur l'assistance qui se manifeste via des "oh oh oh" de toute beauté. Et puis notre bonhomme, il aime la France, il ne cesse d'ailleurs de le répéter dans un anglais particulièrement bien articulé.
Ne sont pas en reste non plus quelques titres de son répertoire solo tels que ces Circle Of Stone et Judgement Of Heaven de très bonne facture. 1h20 donc de show intense donné au rythme de Formules 1 lancées à toute vitesse dans une course effrénée. En tous les cas, reconnaissons-le tout de go, ce fut une bien belle conclusion pour ce fest fort sympathique. Je reviendrai, c'est sûr.....