CHARCOAL

CHARCOAL : Savigny sur Orge, MJC, 3/5/24 (EP Rocks release party)

Depuis quelques temps, dans le monde du metal, on entend beaucoup parler de Charcoal. N'ayant de cesse d'arpenter les salles autour de la capitale, le groupe, s'étant forgé une solide réputation live depuis sa création, avait choisi le cadre relativement intimiste de la MJC de Savigny sur Orge pour célébrer la sortie de son bouillant EP 6 titres intitulé sobrement Rocks. Un EP que je ferai naturellement dédicacer par les quatre membres du groupe.

Il s'agissait en effet d'une bonne opportunité s'il en est car, pour le groupe, se profilaient à l'horizon deux dates importantes : celles du Thin Lizzy Fest le 1er juin et du "Hellfest le Off" le 26 du même mois ( https://www.ouest-france.fr/.../hellfest-leclerc-fait-son... ). Un premier pas, va t-on dire, vers une reconnaissance avérée. Autant dire que nos gaillards sont prêts à faire parler la poudre en cette soirée printanière célébrant les "Philippe". Et cela va être le cas.

Après une brève présentation de la gérante du lieu et l'intro kitsch de Tony Bennett, la première détonation se fait entendre via un incendiaire Rocky Road To London enchaîné directement à un Fan Boy des plus efficaces. Ce show articulé autour d'une setlist déjà entendue le 6 avril dernier au Stock de Mennecy a fait indubitablement ses preuves. C'est extrêmement bien huilé. Après un "Bonsoir Savigny" des plus enthousiastes lancé par le volubile bassiste-chanteur Cyrille et quelques boutades de la part de ce dernier car il faut savoir une chose, il est bavard et n'a de cesse non sans humour d'interpeler tour à tour ses compagnons d'armes.

Place donc à l'intro meurtrière basse/batterie de Same Old Dance qui, tout naturellement, figure sur Rocks. Celle-ci fait de toute évidence son effet auprès du public fidèle qui soutient le groupe depuis leurs tout débuts. De son côté, le guitariste, Damien, n'a de cesse de briller, décochant d'incisifs solos que soutient vigoureusement l'ami Stéphane et ce, grâce à une rythmique guitaristique du plus bel effet. Un Stéphane qui, à coup sûr et plus particulièrement sur ce titre, tient à y laisser son.........Empreinte......

Pas le temps de marquer une pause. C'est avec cette chanson Thin Lady Lizzy qui m'avait paru mystérieuse de par son titre à sa première écoute, que le quatuor poursuit tête baissée son set sur un énergique Fat Bottom Girls. Puis, nos compères abordent une composition au thème inquiétant qu'est l'addiction quelle qu'en soit la forme. Intitulée Hey Doc, Addict Or Not, elle ne figure pas malheureusement sur Rocks. Peut-être sur un futur album que l'on espère ardemment.

La reprise de Whiskey In The Jar que Thin Lizzy avait fini par populariser et s'approprier au cours de sa trop courte carrière nous est ensuite proposée dans une version incandescente, Cyrille s'évertuant tout de go à respecter scrupuleusement l'esprit de ce superbe traditionnel irlandais. Et il y parvient avec un brio qui n'a d'égal que le sien alors que pendant ce temps, ses compères s'efforcent de reproduire avec précision et attention les harmonies mélodiques qu'avaient imposées le trio de Dublin.

Ensuite, décidés à mettre l'assistance dans sa poche, Charcoal s'embarque dans une version très étirée de One Night Of Rock 'n' Roll (un peu leur Baby Drives Me Crazy à eux), un titre qui, sans nul doute, sera appelé à devenir l'un des chevaux de bataille de Charcoal. Le fougueux bassiste alors "ordonne" (on ne peut pas utiliser d'autres termes) au public de se manifester un peu plus bruyamment car c'est l'heure des présentations, présentations souvent agrémentées de bonnes petites blagounettes à l'attention des intéressés. Et je peux vous dire que lorsque j'évoque une "version très étirée", ça l'est car le Cyrille, il est loquace et rien ne semble l'arrêter lorsqu'il prend la parole. lol Personne n'oserait le dissuader de l'arrêter en même temps. lol

La conclusion va être belle car le groupe nous achève avec un nouveau titre Make Some Noise puis parachève de fort belle façon ce concert sur le percutant opener de l'EP, Summer Shine. Un show tellement intense du début à la fin qu'on n'a pas vu le temps passer et ça c'est l'essence même d'un excellent concert. Grâce à cette essence, on va dire, non sans détour, qu'ils ont véritablement "mis le feu".....

Personnellement après cette orgie de décibels véhiculée par tous ces brûlots, il me faudra malgré tout quelques minutes pour me remettre de cette prestation volcanique, il faut bien le dire. L'Etna, ce n'était rien à côté, je vous l'assure......

Tout ce que l'on peut donc souhaiter à nos amis, c'est de poursuivre cette aventure en toute sérénité, aventure qui nous procurera, nous l'espérons tous, encore de bons moments de hard rock bien burnés. Merci les gars.