WISHBONE ASH : Paris, New Morning, 6/5/23 // Live Dates Show.
Quel ambitieux projet d'interpréter ce mythique double live sorti en décembre 1973 !!! Un live qui fut ma première acquisition du groupe seulement en 1983. Mieux vaut tard que jamais en même temps. La veille, les Anglais s'étaient attelés à interpréter Argus, régalant ainsi une assistance déjà conquise.
Le groupe apparaît souriant, interpelant le modeste public et ce, en liaison avec l'actualité, via un The King Has Come au lieu de The King Will Come, titre-phare du combo s'il en est. Ce Live Dates, tout le monde ici en connaît les enchainements et les moindres notes et ce n'est pas The King Will Come, un des standards du groupe qui fera exception à la règle. Andy Powell, le guitariste-chanteur, doté d'une voix d'éternel adolescent et manifestement en meilleure forme vocale que la veille d'après certains experts du groupe, fait durer le plaisir en étirant la version de cet incontournable dans le répertoire du groupe. Il en est de même pour Warrior et le très beau Throw Down The Sword, ce dernier jouissant d'une interprétation émotionnellement très forte. Le Fab que j'ai retrouvé juste avant le show, s'acquitte d'une petite larmichette, un grand gaillard comme lui (voyons Fab, quand même !!!!!), robuste de son état, s'avère être d'une grande sensibilité que nul ici n'aurait osé envisager.
Petite note croustillante au début de ce concert : Andy ne se souvient plus du titre qu'il doit interpréter provoquant une hilarité générale dans les rangs du public. C'est son compagnon d'armes qui ne figurait pas sur l'album live qui le lui rappelle. Il s'agit bel et bien de Rock And Roll Widow. On poursuit avec un Ballad Of The Beacon et surtout une magnifique prestation de tout le groupe sur le blues Baby What You Want Me To Do. Les soli affluent de part et d'autre de la part des deux artilleurs en chef. Je connaissais bien évidemment la virtuosité d'Andy Powell. Mark Abrahams n'a rien à lui envier tant ce dernier aligne les riffs et les soli en cascade avec une précision et une dextérité déconcertantes. C'est à ce moment précis que le groupe s'accorde un 'short break' et que pour ma part, j'en profite pour tendre mon Live Dates à Andy qui le signe avec un large sourire. Merci à lui.
Un quart d'heure plus tard, nos amis reviennent sous des applaudissements nourris et ce, pour entamer ce titre complexe qui a pour nom The Pilgrim. Puis surgit de nulle part, cette version incendiaire de Blowin' Free qui dure et qui dure très longtemps. Ponctué de solos à répétition et soutenu efficacement par le très souriant bassiste Bob Skeat et le tonitruant batteur, Mike Truscott, le morceau connu de tous, évolue vers quelque chose qui pourrait s'apparenter à une véritable démonstration guitaristique, démonstration guitaristique qui passe également en revue Jailbait et sans temps mort Lady Whiskey.
Le show s'achève en beauté sur le phénoménal Phoenix et ce, pendant une bonne vingtaine de minutes ravissant le public sans doute à la fois composé de guitaristes qui font de l'air guitar et des batteurs. En effet, juste à côté, j'en vois un qui reproduit à la Animal du Muppet Show les schémas de notre ami Truscott. Je me décale quelque peu, lui laissant le soin de s'exprimer pleinement. C'est bien connu, il ne faut jamais contrarier un artiste lorsque celui-ci est dans une phase créative.
Phoenix que l'on qualifiera de "magnifique", s'achève dans un déluge de décibels.
A peine quelques minutes sont accordées à nos Britanniques encore zémus par le couronnement de leur souverain en ce jour béni qu'ils reviennent aussitôt pour deux titres dont un superbe Living Proof qui..............couronne un show d'une grande intensité. Mission accomplie !!!
Les jolies guitares d'Andy Powell.