MOLYBARON : Paris, la Boule Noire, 15/11/21
Vous savez, il y a des nouveaux groupes dont on entend vaguement parler, des groupes encensés un peu trop rapidement à mon goût alors oui, je me méfie comme le lait sur le feu car cela peut se révéler n'être qu'un simple fétu de paille. Donc, j'en avais entendu parler via Rock Hard et v'là ti pas que sur Facebook, le groupe publie un message selon lequel qui le veut, peut retirer une invitation à la Boule Noire pour une release party célébrant la sortie récente de leur deuxième album intitulé The Mutiny.
Je me laisse tenter n'ayant en ce lundi, rien entendu de la part de ce combo à la fois irlandais et français. Les deux nationalités se sont toujours bien entendus, l'histoire est là pour le prouver. Par conséquent, on peut imaginer qu'il en sera de même pour un groupe réunissant des membres originaires de ces deux pays.
Bon bah en tout cas, je décide d'y aller par les transports, laissant la voiture près du métro Bobigny - Raymond Queneau (ligne 5), bravant ainsi la cohue parisienne qui rentre du travail. Aller à Paris en voiture s'apparente pour moi aujourd'hui de plus en plus à une corvée voire un stress. J'atteins donc la salle de la Boule Noire où une file clairsemée brave déjà la fraîcheur du soir.
Au bout d'une demi-heure, les passionnés que nous sommes, finissent par s'engouffrer dans ce qui pourrait ressembler à une sorte de couloir étroit que l'on arpente dans une grotte millénaire, la Boule Noire, une salle à la faible capacité limitée à 200 personnes on va dire. Je rencontre deux têtes connues au passage, Patrice et sa compagne Sandra que j'avais croisés lors de nombreux concerts, deux grands fans de rock progressif.
La scène s'est parée d'un énorme "MOLYBARON" en guise de backdrop . Après 30 petites d'attente, le groupe apparaît sous un light show assez minimaliste sur un morceau tonitruant. Autant vous le dire tout de suite, je ne maîtrise pas le répertoire "molybaronien" mais tout ce que je sais c'est que d'entrée de jeu, de par la puissance de ses riffs perpétrés par le guitariste-chanteur Gary Kelly et son alter ego à la 2ème guitare Steve André, la mission est déjà remplie devant le public littéralement conquis par le show qui, on nous l'annonce, est filmé.
Comme on les comprend, ces spectateurs qui, pour certains, sont venus de loin pour les soutenir. Les deux singles Animals (interprété 2 fois) et Lucifer font mouche et ravissent un public déchaîné qui soit pogote soit reprend à tue-tête ces deux titres appelés à devenir des standards du groupe. Celui-ci d'ailleurs se définit d'ailleurs à travers un métal néo-alternatif (que je déteste toutes ces étiquettes que l'on colle sur le front de la plupart des groupes), à qui l'on aurait ajouté quelques pincées de rock progressif et un peu de Thin Lizzy dans certains interventions guitaristiques. Le bassiste Sébastien de Saint Angel avec son look à la John Lennon façon 70's, soutient avec verve le reste du groupe. Je ne suis pas coutumier de tout ce qui se rapporte au genre alternatif mais là, j'ai beaucoup apprécié ce concert.
Au bout d'un peu plus d'une heure, nos compères achèvent leur show sur, me semble t-il, une deuxième interprétation d'Animals extrait de The Mutiny (que je me procure ipso facto), les experts confirmeront ou non.
Espérons maintenant dans les mois qui viennent une sortie de ce qui a été filmé (album live accompagné d'un DVD ? Peut-être est-ce un peu prématuré ?). En tout cas, si cela sort, je me ruerai dessus.