Messages : 11478 Date d'inscription : 10/01/2013 Age : 62 Localisation : 93
Sujet: GRETA VAN FLEET Sam 27 Oct - 17:08
GRETA VAN FLEET : Paris, Elysée Montmartre, 26/10/18
Greta Van Fleet, véritable phénomène ou simple feu de paille ? L'avenir nous le dira. D'aucuns diront que musicalement, ils ne sont qu'une piètre resucée des inaccessibles Led Zeppelin allant même jusqu'à prétendre qu'ils ne sont qu'un vulgaire tribute band de plus. C'est tellement bien français de critiquer (je comprends aussi la raison pour laquelle, certains groupes ne veulent plus passer par chez nous) sans avoir écouté une seule note voire sans même aller voir un groupe sur scène, lieu de vérité, là où l'on ne peut se permettre de tricher, là où il faut tout donner pour se mettre le public dans sa poche. Et le public ? Eh bien, il a répondu présent puisque le concert est complet depuis longtemps. Une preuve donc que le groupe suscite un intérêt manifeste.
Avant cela, je me dois de vous narrer un épisode ô combien épique qui concerne mon comparse avec qui je fais régulièrement des concerts, à savoir le bien-nommé, François27 qui, autrefois, sévit sur le BSF (Black Sabbath Forum). Vous connaissez cette chaine de restos que l'on appelle Steak 'n' Shake, créée aux Etats-Unis en 1934 ???????? Pour ma part, je viens de connaître quand j'ai constaté avec dépit l'inefficacité des employés pour vous servir (1/4 d'heure pour 2 malheureux maxi-expressos qui ressemblaient bien plus à un format mini, payés la bagatelle de 3 € chacun). Au milieu des tables non débarrassées, les clients consomment sans enthousiasme leur hamburger garni d'un steak qui s'apparente bien plus à une crêpe bretonne...........qu'à un steak..... Puis, se rendant aux latrines, François27 s'y retrouve tout à coup enfermé. M'avertissant via portable ("Pour une fois que je réponds !!!!!" diront certains), j'interpelle le staff occupé à composer péniblement ses hamburgers de m****......... Juste à côté, une serveuse en pause qui semble connaître tous les rouages de l'établissement me dit : "-Bah oui, on le savait, la poignée est défectueuse, on a mis un papier pour avertir la clientèle...." Au loin, je perçois les grommellements de François, alors en proie à une peur panique : -"Y a pas de papier, bor... !!!!!!"
Ca sentait le "ton papier, tu peux te le mettre au......"(bon, je ne finis pas car il y a des jeunes qui fréquentent ce forum.....mdrrrr).
Après moultes tergiversations, un employé s'improvise "technicien sorti tout droit de chez Point P", se pointe avec un big tournevis puis délivre le pauvre François27 qui bout comme le lait sur le feu. C'est ce moment ô combien "opportun" que choisit la serveuse "Moijesaistout" pour se fendre d'une réplique légendaire qui restera probablement dans les annales de la Connerie avec un grand "C" : "C'est bientôt Halloween................!!!!!!!" C'est alors que j'ai croisé le regard de François...........
Espérant nous remettre de ces quelques désagréments, nous sortons de cet établissement maudit pour intégrer la file qui, étonnamment ne se trouve pas le long de l'Elysée Montmartre mais sur l'ilôt central qui sépare les deux chaussées du boulevard Rochechouart. Nouveau coup de stress chez le François :
"-tin, j'ai oublié mes lunettes dans ce p***** de resto. !!!!!! -T'inquiète, on va pas en faire.......un steak..., je vais voir si tu ne les aurais pas laissées sur la table..." Point de lunettes...A mon retour au bout de quelques minutes, il les a finalement retrouvées.
Une pluie fine s'invite ensuite pendant une bonne demi-heure mais prenant notre mal en patience, nous finissons par entrer, dégagés de toute contrariété, dans la salle qui se remplit très rapidement. Bien évidemment, une ambiance très 70's s'empare de ce lieu ô combien mythique, superbement restauré depuis l'incendie de 2011.
Le groupe de 1ère partie se nomme Goodbye June. Pourquoi June ? Tout simplement pour la bonne et simple raison que le frère du guitariste-soliste, Tyler Baker est décédé en juin 2005 dans un accident de voiture. Originaire de Nashville, Tennessee, le quintet qui a, à son actif un EP Danger In The Morning (2016) et un album Magic Valley (2017), propose des titres rock tantôt zeppeliniens tantôt psychés, ma foi, fort agréables et très recherchés dans la conception. Une musique à la fois ponctuée de nombreux contre-temps et directe. Landon Milbourn, le chanteur, possède un timbre puissant et agressif et reconnaissons-le pour d'aussi jeunes musiciens, ceux-ci font preuve d'un redoutable professionnalisme notamment le guitariste sus mentionné, Tyler Baker qui fait le show à lui tout seul. J'aime également leur attitude à l'égard du public, attitude que l'on qualifiera "d'amicale", Milbourn, plaisantant même avec les spectateurs des premiers rangs. Les quelques titres qui retiennent tout particulièrement mon attention, ont pour nom : Man Of The Moment, Get Happy et surtout Secrets In The Sunset qui écrase tout sur son passage. Contrat donc rempli pour ce jeune groupe (qu'il faudra suivre) bourré de talent qui conclut son set sur un Oh No d'excellente facture.
Une demi-heure se passe (et ma foi, c'est long) puis Greta Van Fleet, dans une relative confusion, débarque sous une ovation nourrie sur un superbe Brave New World suivi sans temps mort du premier titre du groupe que, pour ma part, j'ai entendu, à savoir Highway Tune dans une version particulièrement étirée. Ca y est, c'est fait, le public parisien est déjà conquis notamment par la formidable voix de Joshua Michael Kiszka. Blacky, de sa lointaine campagne nivernaise, m'interroge : "Alors, c'est comment ? Et la voix du chanteur ? Il assure ?" Je lui envoie des tofs, il est content...A mon avis, il sera au Zénith, le 3 mars prochain...
Sur un rythme effréné, ce sont deux titres extraits de From The Skies, Edge Of Darkness et Flower Power qui, sans répit, sont expédiés dans des versions bien plus percutantes que sur album. Jacob Thomas Kiszka, frère de Joshua et Samuel (bassiste et claviériste comme John Paul Jones), sonne (et cela est particulièrement troublant) comme Jimmy Page.
D'ailleurs, comme ce dernier n'en br....pas une depuis des années, il est réconfortant de le ré-entendre, du moins ce son si caractéristique et familier à nos "vieilles" oreilles, ce qui tend à démontrer que le gars a dû sacrément bosser pour en arriver là. Y a pas à dire, Jacob, il ne sera pas longtemps au bas de l'échelle......Et par là-dessus, il y a la voix ensorceleuse de l'ami Joshua, attifé d'ailleurs d'un curieux accoutrement très music hall. You're The One (extrait d'Anthem Of The Peaceful Army, leur nouvel album) et son mid-tempo très formatés Thank You, calment de fort belle façon l'atmosphère et ce, grâce à une superbe prestation de l'ami Samuel. Ensuite, nous avons droit à deux reprises, l'une de Howlin' Wolf, Evil (précédée brièvement d'un I Put A Spell On You, marmonnée par Joshua) puis Lay Down (Candles In the Rain) de Mélanie (vous savez la chanteuse qui avait participé au festival de Woodstock en 69 ?).
Le concert est tellement intense qu'on ne voit pas le temps passer. En effet, nous arrivons presque au terme du set quand résonnent les dernières notes de Watching Over et Lover, Leaver (Taker, Believer) avant le rappel. 1 heure de prestation, oui je sais, ça fait court mais mieux vaut un concert PLEIN plutôt qu'un show qui accumule les "séances de remplissage".
Le groupe s'acquitte de deux derniers titres cette fois-ci issus de From The Skies à savoir Black Smoke Rising et Safari Song (avec en prime un solo de batterie de notre ami Daniel Wagner) qui concluent, à mon sens, un formidable concert de presque 80 minutes. Greta Van Fleet est un quatuor en devenir, doté d'un potentiel indiscutable et donc pour passer à l'échelon supérieur et cela, j'en parlais avec mon pote, François, il est clair qu'ils doivent monter en puissance en publiant un album-référence comprenant des titres imparables. D'où l'enjeu ô combien difficile à relever. Ceci dit, rien n'est impossible pour ces p'tits jeunes s'ils actionnent très rapidement la "grosse Greta"...
A l'issue du concert, par tous les moyens, je tente de récupérer la setlist, sans succès, un septuagénaire l'ayant subtilisée quelques secondes avant moi. Empaffé, tiens.... Allons, ne dramatisons pas, comblé que je suis à l'idée d'avoir assisté à un superbe show sans fioritures.
Setlist
Brave New World
Highway Tune
Edge of Darkness
Flower Power
You're the One
Evil (Howlin’ Wolf cover)
Lay Down (Candles in the Rain) (Melanie cover)
Watching Over
Lover, Leaver (Taker, Believer)
Encore: Black Smoke Rising
Safari Song
Attendez, ne partez pas !!!!!!! Suite des aventures de notre François27 (l'aime pas le métro, le François) qui me propose gentiment de prendre un taxi pour récupérer nos deux caisses garées.......Porte de Vanves soit une distance d'un peu plus de 8 km. On sent que le chauffeur a envie de se balader effectuant des détours à n'en plus finir, et il se balade, l'empaffé (tiens, je me répète...). François, sur le point d'éclater :
"-On pourrait peut-être passer par là, pour faire court de façon à récupérer la rue Vercingétorix, sans vous commander....
-Ok, M'sieur...."
La fois dernière, la course s'était chiffrée à une petite douzaine d'euros et là, 25 €....... :0/20: :0/20: :0/20:
Heureusement qu'on a assisté à un super concert...........
Dernière édition par Phil le Dim 28 Oct - 9:07, édité 1 fois
PCH29
Messages : 4940 Date d'inscription : 10/09/2015 Age : 61 Localisation : BOUT DE LA TERRE
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Sam 27 Oct - 19:03
merci Phil pour ce CR digne des aventures des pieds nickelés
va falloir que je rejette une oreille sur ce groupe dont tout le monde parle
Ted Admin
Messages : 14201 Date d'inscription : 21/06/2012 Age : 65
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Sam 27 Oct - 19:20
je vais bien sur lire ta revue Phil...mais je suis peut être le seul ce groupe je m'en fout totalement le peu que j'ai écouté me gave
Phil
Messages : 11478 Date d'inscription : 10/01/2013 Age : 62 Localisation : 93
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Dim 8 Sep - 18:48
Nouveau titre dévoilé :
Ted Admin
Messages : 14201 Date d'inscription : 21/06/2012 Age : 65
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Dim 8 Sep - 20:00
je me demande si je vais pas fermer ce sujet..quelle horreur
Phil
Messages : 11478 Date d'inscription : 10/01/2013 Age : 62 Localisation : 93
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Dim 8 Sep - 20:25
Ce serait de l'autoritarisme......
PCH29
Messages : 4940 Date d'inscription : 10/09/2015 Age : 61 Localisation : BOUT DE LA TERRE
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Dim 8 Sep - 20:31
les (dé)gouts et les couleurs.....
moi non plus, j'accroche pas à ce groupe et c'est pas ce titre qui va me faire changer d'avis
Phil
Messages : 11478 Date d'inscription : 10/01/2013 Age : 62 Localisation : 93
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Dim 17 Nov - 18:01
GRETA VAN FLEET : Paris, Zénith, 13/11/19
Greta Van Fleet revenait hanter la capitale en ce 13 novembre à vrai dire bien frais autant l'avouer. Rappelons donc que ce concert était initialement prévu le 3 mars dernier mais pour cause de maladie du chanteur Josh Kiszka, ce show avait été reporté au 13 de ce mois. Même lieu donc, le Zénith, une salle que j'ai toujours préférée à Bercy.
La première partie est assurée par la chanteuse anglaise Yola, originaire de Bristol. Ayant à son actif un CV fort intéressant puisqu'elle s'est illustrée à la fois en tant que chanteuse et choriste au sein de groupes comme Phantom Limb et Massive Attack, l'imposante vocaliste (au propre comme au figuré) a décidé en 2016 de s'affranchir pour entamer une carrière solo. Orphan Offering en 2016 et donc Walk Through Fire en 2019 dont c'est ici la tournée promotionnelle. Oeuvrant dans une musique country teintée de soul et d'americana, Yola entame son set sur un morceau particulièrement percutant qui met tout le monde d'accord et ce, surtout grâce à sa voix puissante, gorgée de feeling. D'entrée de jeu de par sa spontanéité, sa gentillesse et son talent, Yola met le public dans sa poche. Alternant morceaux d'influences mixées de country, soul et d'americana, le set de notre amie s'avère être vivifiant pour le spectateur que je suis. On m'avait parlé en amont d'une première partie "nulle". Loin s'en faut. Yola a ébloui le Zénith de sa verve, de son énergie bref de son talent. Le public regrette presque de la laisser partir. Une carrière à suivre donc de très près. A noter qu'elle sera au Café de la Danse le 28 novembre.
Après une telle prestation, Greta Van Fleet va devoir "mettre le paquet". Le groupe débarque sur une intro particulièrement longue à la limite du bordélique. Ce n'est pas à la limite du bordélique, ça l'est..... On se demande même quand le premier morceau censé être The Cold Wind, extrait du dernier album en date, Anthem Of The Peaceful Army, va démarrer. Tout cela me paraît bien confus jusqu'à Safari Song et son riff reconnaissable entre mille, morceau sur lequel notre ami Josh se débarrasse de ses chaussures. Pieds nus, c'est tellement mieux. A l'ancienne quoi, pour bien sentir les planches. Bref, ça part ENFIN sur les chapeaux de roue, un déluge de décibels remplissant l'enceinte parisienne. "Pas de quartier" tel semble être le mot d'ordre affiché par nos quatre jeunots qui envoient un Black Smoke Rising du plus bel effet. Les lights me paraissent ceci dit faibles et les fumigènes envahissants à tel point que la plupart du temps, ce ne sont que des ombres que l'on distingue. Guère pratique donc pour prendre quelques clichés. Mais bon ça, c'est pour donner au show un parfum vintage, au demeurant presque psychédélique. A l'ancienne aussi lorsque Jake Kiszka est victime d'une coupure de son avec un roadie pour le moins décontenancé qui accourt à son secours, un roadie toujours le même qui tergiverse en faisant des allers retours entre les coulisses et la scène. Les trois autres, très professionnels, continuent d'assurer le show sans même se préoccuper de leur comparse. Le problème se règle en 5 minutes.
Puis, pause donc juste avant Flower Power, l'ami Josh vantant les bienfaits de l'amour et ce, pendant 5 bonnes minutes. Il en a des choses à dire, le Josh, se sentant peut-être coupable d'avoir dû reporter ce concert 8 mois plus tard. Surtout qu'il aime la France qui a toujours soutenu le groupe jusqu'ici. Pensez donc : 1er concert Aux Etoiles devant 500 personnes puis l'Elysée Montmartre et enfin le Zénith. Quelle ascension : les détracteurs n'ont qu'à bien se tenir puisque de toute évidence, Greta ne compte plus s'arrêter en si bon chemin, repartant ainsi sur un superbe Age Of Man précédé d'un court passage d'Anthem. Le gratteux Jake, frère de Josh, prenant la posture de Jimmy Page lorsque celui-ci se balançait en plein solo lui aussi, légèrement vers l'arrière, nous gratifie d'interventions inspirées. M'a impressionné le p'tit gars. La cover de John Denver, The Music Is You suivi après beaucoup de parlote (de la part de notre Josh) du mid-tempo You're The One ne me passionnent guère à tel point que je fais part à ce moment-là à François, le provincial de l'étape (mdr, il ne m'en voudra pas.... Lui qui écume avec courage, détermination et passion les kilomètres pour venir sur Paname) de mon sentiment mitigé quant à l'évolution de ce concert. Une impression d'ennui m'envahit tout de go. Pas pour longtemps heureusement puisque le groupe s'embarque dans une longue jam (au moins 10 bonnes minutes) avec pour point de départ le morceau Black Flag Exposition où encore notre ami Jake, épaulé de son frère Sam à la basse et du batteur Danny Wagner, s'illustre avec brio sur un très long solo très 70's empreint parfois d'une ambiance Hawkwind très prononcée, solo qui aurait pu dévier à un moment donné sur Whole Lotta Love du "père spirituel". On s'attendait à l'entendre, on s'y préparait même, on y croyait. Mais non, il se rétractera à la dernière minute. Le très beau Watching Over et When The Curtain Falls concluent de fort belle façon cette première partie de concert, prétexte pour nos amis d'aller souffler quelques instants.
Ils reviennent pour interpréter deux versions particulièrement décapantes de Lover, Leaver (Taker, Believer) et Highway Tune, ce dernier faisant chavirer un Zénith déjà conquis depuis le début de ce show. Que dire donc de ce concert en comparaison avec celui de l'Elysée Montmartre ? Assez d'accord avec l'ami François pour affirmer que, grâce à ce concert, le groupe a franchi un cap en termes de professionnalisme. On est passé d'un combo en devenir à une valeur sûre. Valeur sûre qui, à coup sûr, bénéficiera par chez nous du statut de persona "Greta".....
Setlist :
The Cold Wind
Safari Song
Black Smoke Rising
Flower Power
Anthem (snippet)
Age of Man
The Music Is You (John Denver cover)
You're the One
Black Flag Exposition
Watching Over
When the Curtain Falls
Encore: Lover, Leaver (Taker, Believer)
Highway Tune
Kilou
Messages : 3876 Date d'inscription : 24/09/2015 Age : 57 Localisation : Fuckin' Nice
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Lun 18 Nov - 11:45
Jo
Messages : 182 Date d'inscription : 04/04/2018 Age : 48 Localisation : bords de Marne
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Lun 18 Nov - 16:10
Merci pour ce beau compte-rendu de concert Phil Il faudra bien que je finisse par aller les voir en live ces talentueux jeunots, plutôt que de regretter à chaque fois d'avoir loupé leur concert !
Phil
Messages : 11478 Date d'inscription : 10/01/2013 Age : 62 Localisation : 93
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Mar 18 Avr - 18:16
Phil
Messages : 11478 Date d'inscription : 10/01/2013 Age : 62 Localisation : 93
Sujet: Re: GRETA VAN FLEET Mar 14 Nov - 14:29
GRETA VAN FLEET : Paris, "Bercy", 9/11/23
Depuis son ascension fulgurante, Greta Van Fleet fait partie de ces groupes qui divisent et qui suscitent bon nombre de vives discussions enflammées. Il y a ceux qui considèrent que ce sont de vulgaires imposteurs du Dirigeable et ceux qui, eux, trouvent la démarche intéressante car il faut savoir que pour ces derniers, en plus d'être influencés par qui vous savez, Greta (on va les appeler comme ça) s'est investi dans une composition de morceaux souvent complexes surtout sur le dernier album, Starcatcher. Comme l'écrivait Blacky, il y a quelques années,
Blacky a écrit:
ils copient pas, ils ont le même style
J'en étais déjà à mon 3ème concert en leur compagnie et sur les deux premiers que j'avais vus, j'avais eu une nette préférence pour le premier à l'Elysée Montmartre en 2018, un concert pour lequel j'avais à cette époque rédigé une review fort dithyrambique contrastant très nettement avec le concert du Zénith un an plus tard où là, je m'étais vraiment ennuyé pour ne pas utiliser un autre mot.
Je ne voulais pas rester sur cette impression négative d'il y a 5 ans. Ainsi, Mme Phil et moi, nous nous sommes résolus à nous rendre à ce nouveau concert parisien. Alors que l'on arrive dans les gradins, le groupe de 1ère partie (MT.Joy) est sur le point d'achever sa prestation. Manifestement, cela a commencé plus tôt que l'heure prévue. Le peu (deux morceaux) que j'en ai entendu ne me donnera pas envie d'en écouter davantage.
Trente minutes plus tard, le groupe débarque sur la scène de "l'ex-POPB" sur un titre du nouvel album. The Falling que ça s'appelle, un morceau bien percutant à la mélodie bien accrocheuse suivi de The Indigo Streak toujours extrait de Starcatcher. Le son est globalement bon et ce, malgré les les craintes que j'ai toujours ressenties en me rendant dans cette salle. Bien évidemment, la voix puissante et criarde de Josh Kiszka enveloppe tout le reste à tel point que parfois son guitariste de frère s'engage dans un solo de plus de 15 minutes, n'est pas toujours perceptible. A cet instant, j'ai eu peur pour mon épouse mais aussi pour moi. Lover, Leaver (Taker, Believer) que ça s'appelle, un titre d'Anthem Of The Peaceful Army qui dure mais qui dure et qui fait dans l'interminable à tel point que l'on est presque à espérer le retour du Josh pour une nouvelle chanson. Que nenni, le guitariste comme transporté dans son exercice guitaristique, s'embarque et ce, pour une durée digne de mes reviews de concert dans une démonstration "à la No Quarter" beaucoup plus confuse que cet illustre morceau.
Je sens alors Mme Phil qui se contracte. Les longs solos de guitare, elle n'aime pas et même moi qui l'accompagne, en suis presque à me demander à ce que je fais là. C'est juste du bruit. Chez Page contrairement à ce que nous entendons sur le moment, on y percevait même dans ses solos une once de mélodie. Là, que dalle, quetchi. Enfin, le calvaire se termine et c'est un Meeting The Master, le premier single de Starcatcher qui prend le relais et là, le concert prend une autre dimension, une dimension qui "récupère" bon nombre de spectateurs que l'on croyait avoir perdu après cette "orgie" de décibels. Heat Above et Highway Tune viennent confirmer cette nouvelle direction et ce, malgré un drum solo tout à fait convenu de la part de Danny Wagner......
Un court intermède et puis nous retrouvons le groupe sur une sorte de B-stage. Une plus grande proximité s'établit de fait avec la Kiszka Family qui nous gratifie d'une version courte mais émouvante de Unchained Melody, une chanson écrite par Hy Zaret et composée par Alex North. Suivront encore Waited All Your Life et Black Smoke Rising interprétés avec une rare puissance, une voix au bord de la rupture qui, depuis que le groupe a fait son apparition dans le paysage musical, ne sied pas à toutes les oreilles. Il y a des fois où je ne supporte pas, d'autres où je tolère suivant les titres.
Regagnant dans la pénombre la scène principale, le volubile petit chanteur, perché sur les épaules d'un roadie, envoie des fleurs blanches dans le public.
C'est parti ensuite pour trois morceaux issus de Starcatcher avec en prime un solo que l'on pourrait assimiler au White Summer sans pour autant flirter avec la classe innée de Page. Aujourd'hui, je reconnais que des trucs comme ça, ça m'ennuie car tout comme le précédent, ça dure une éternité. Plus envie de ça.
Après une intro sur Rhapsody In Blue de Gershwin, deux titres conclueront ce très bon concert et ce, malgré les quelques réserves que je viens de vous exposer juste au dessus.
Les photos suivantes ont été récupérées sur Facebook :